La consommation collaborative a t'elle de l'avenir?

Depuis quelques années la seconde main a fait son apparition. Des sites comme ebay et Leboncoin font désormais partie du paysage commun du web en France.

Mais depuis 2008 et le début de la crise économique, une nouvelle économie a émergé : l’économie du partage, appelée aussi économie collaborative. En effet avec la baisse du pouvoir d’achat il a fallu trouver de nouveaux modes de consommation, d’autant que la surconsommation n’était plus possible avec la dégradation de notre environnement.

Nous pouvons citer par exemple la location de biens entre particuliers en France. Sur de plus en plus de sites il est possible de louer ou mettre en location tout type de bien.
Il est ainsi possible de se procurer un smoking, un appareil photo, mais aussi plus surprenant de louer un appareil à épilation définitive, un appartement pour une courte durée ou une voiture entre particuliers.

Cela nous montre que désormais il n’est plus nécessaire d’acheter lorsqu’on a besoin d’un objet, la location est une solution.

D’autres exemples et beaux succès de consommation collaborative existent, comme le troc, le don, l’échange de services, le covoiturage, etc.

Face à la baisse du pouvoir d’achat, l’augmentation du pouvoir d’usage semble ainsi être un remède efficace !

Qu'en pensez-vous ?

Résistons a écrit:Depuis quelques années la seconde main a fait son apparition. Des sites comme ebay et Leboncoin font désormais partie du paysage commun du web en France.

Mais depuis 2008 et le début de la crise économique, une nouvelle économie a émergé : l’économie du partage, appelée aussi économie collaborative. En effet avec la baisse du pouvoir d’achat il a fallu trouver de nouveaux modes de consommation, d’autant que la surconsommation n’était plus possible avec la dégradation de notre environnement.


Qu'en pensez-vous ?

Connais-tu les magasins Emmaüs ?
si tu es amateur de chine, tu peux y trouver des meubles anciens à un prix ridicule. Evidemment, faut chercher, suivre et trier. J'ai vu, il y a une vingtaine d'années, un console art nouveau (Victor Horta) pour 4000 francs... le genre de truc qui monte vers le ciel chez Drouot. J'étais en précarité... j'ai pas pris. Mais ça m'a démangé longtemps.

Ma Douce, qui est une couturière du dimanche assez affutée, a conçu des envies de s'habiller "vintage" bien avant que la mode le suggère (depuis la crise de 2008), quand nous habitions encore en région parisienne. A hauteur du métro Ledru Rollin, Emmaus entretient un magasin de fringues "de luxe" avec griffes de couturier. Elle a donc eu son tailleur Chanel, des chemisiers Saint -Laurent en crêpe de Chine et en soie (j'ai d'ailleurs eu des chemises Dior et Saint-Laurent dans cette période et de la même source, les cravates en soie assorties) , un manteau de vison de je ne sais plus qui qu’elle a payé le prix d'un manteau pure laine à la Redoute.

Emmaus a lancé une filiale "Envie". C’est une entreprise intermédiaire qui fait de la réinsertion par le travail) qui forme des dépanneurs d'électroménager et de téléphonie. cela fait 30 ans que nous n'avons pas fait rentrer un appareil électroménager neuf chez nous. Les machines ont l'air neuves parce qu'il font un appareil avec 3 ruines. Les prix sont ridicules. Ils ont des contrats de maintenance épatants.

Le Net n'a rien donc inventé.

Benoît Montfort a écrit:

Le Net n'a rien donc inventé.

Ah ca c'est sûr! Mais il a démocratisé le concept par contre

Autre consommation collaborative,
*les monnaies locales complémentaires
*et les système d’échanges locaux

Résistons a écrit:

Benoît Montfort a écrit:

Le Net n'a rien donc inventé.

Ah ca c'est sûr! Mais il a démocratisé le concept par contre

Tout à fait d'accord, nos aïeux et encore dans la plupart des villages, nous ont apprit que l'on pouvait très bien s'emprunter les choses et l'entraide est encore de rigueur.
Mais le Net a poussé cette entraide en dehors des cercles fermés, pouvant ainsi toucher et permettre aux gens d'accéder à ces principes de partage.
Moi-même ayant fondé une plateforme de mise en relation : Tipkin.
Je confirme qu'il n'est pas toujours évident de demander (encore) à son voisin de vous prêter une tondeuse ou un motoculteur. Mais surtout vous n'avez pas forcément connaissance de ce qu'il pourrait vous mettre à disposition contre une somme modique (ou pas d'ailleurs).
C'est pour ça que Tipkin a rajouté une communauté à sa plateforme, ainsi vous saurez non seulement que votre voisin à peut-être l'objet que vous cherchez, mais en plus qu'il le loue, sans avoir à lui demander : suffit de se connecter !
La consommation collaborative influe sur plusieurs principes : l'économie qui est faite car on ne dépense que pour l'utilisation (et non plus pour la possession), l'écologie car on utilise les mêmes ressources, plutôt que de posséder un objet qui ne sera pas utilisé pleinement, et enfin le social, car on prend contact avec des gens qu'on ne voit pas tout le temps ou qu'on ne connaissait même pas avant.
La consommation collaborative et l'économie du partage permettent et ouvrent d'autres perspectives à notre consommation.

Je ne rajouterai pas ce qui a été déjà dit ou expliqué, cela fait depuis plus de 5 ans que je n'ai pas acheté d'habits neufs, que j'échange mes savoirs sans me faire rémunérer, mais en échange de choses ou services dont j'ai besoin.
Et cela demande un petit effort au début.
En effet, comment échanger sans se sentir lésé, ou pas assez rétribué ? c'est ce que les gens vous disent quand on leur propose ce type d'échange.
Pour eux tout objet ou service a une valeur monétaire fixe. Il faut donc que l'échange corresponde exactement à sa valeur monétaire.
Pourtant, aux origines, les échanges était basés sur la valeur que l'on donnait aux choses, mais en terme de besoin.
J'ai besoin d'un marteau, je n'en ai pas et j'ai pas d'argent, comment faire si le marteau coûte 10 € (je sais pas vraiment le rix d'un tel outil!!!). Je vais voir mon voisin, il me propose de me l'échanger par une aide à ranger son bois pour l'hiver. Est-ce que je vais calculer combien cela va me coûter à moi en heures de travail, risques pris, temps perdu, ... pour le comparer au prix d'un marteau ?
Ben, non, car si j'ai vraiment besoin de ce marteau, je vais soit accepter l'échange, qui me parait assez loyal, ou si il ne me convient pas je vais aller voir un autre voisin, ...
Chacune des personnes engagées dans l'échange doit se baser sur la confiance, l'honnêteté, ce qui encourage à des comportements bénéfiques et non profitables pour un seul des deux, chacun y trouve son "compte".
Et qui dit que aider mon voisin a ranger son bois, même si j'y passe plus de temps que la valeur d'un marteau, je ne vais pas apprendre des choses pendant que je travaille avec mon voisin, il va naître de cette co-élaboration un échange de savois-faire indirectement, c'est donc enrichissant, ... mais pas en valeur monétaire.
Comme quoi, on peut sortir de l'euro, et même plus, sortir de la monnaie pour une grande partie des échanges locaux.
Pour d'autres domaines, c'est plus complexe.
Mais j'ai vu dans une vidéo que des entreprises s'étaient regroupées pour établir des échanges autrement que par la monnaie, je vais essayer de retrouver ce document.

Voilà, j'ai retrouvé, il me semble que les 2 vidéos se complètent, la deuxième parlant aussi de la dette ...

Jean-François Noubel - Après l'argent

La monnaie pour nous relier

On parle surtout d'échanges entre particuliers, mais il existe aussi ce même type d'échange entre entreprises. En France, on peut voir E-Barter, voici le lien :
E-Barter